La culture du cannabis en extérieur est une véritable aventure. Ce guide t’aidera à créer l’installation d’extérieur parfaite, en tenant compte de la météo et en tenant les parasites à distance, afin que tes plantes s’épanouissent. Profite de ces conseils pratiques qui feront de ton jardin un paradis vert :
- De l’importance de soigner son installation de culture en extérieur
- Avantages et inconvénients de l’extérieur par rapport à l’intérieur
- Température et humidité
- L’importance de la lumière
- Pluies et irrigation
- Vent et protection contre les intempéries
- Exigences en matière de sol et topographiques
- Proximité des sources d’eau
- Comment rester discret
- Considérations juridiques
- Comment préparer le sol pour les plantes de cannabis
- Types de sol recommandés
- Engrais et nutriments
- Faire pousser du cannabis en pots
- Faire pousser du cannabis en pleine terre
- Arrosage et irrigation
- Lutte contre les nuisibles et les maladies
- Élagage et palissage
- Récolte et curing
- Quand dois-je récolter le cannabis cultivé à l’extérieur ?
- Techniques de récolte
- Séchage et curing
- Stockage et conservation du cannabis
Si la culture du cannabis en intérieur n’a rien de honteux, ceux qui peuvent se le permettre préféreront toujours cultiver au grand air. Cette transition permet non seulement d’obtenir des rendements plus élevés et de réduire les coûts, mais présente aussi de grandes vertus écologiques.
Cependant, pour maximiser ces bienfaits, il ne suffit pas de déplacer les plantes dans son jardin, il faut aussi mettre en place installation de culture sur mesure qui s’adapte à l’environnement.
De l’importance de soigner son installation de culture en extérieur
Cela semble évident, mais prendre le temps de préparer ton installation jouera un grand rôle dans le succès global de ta récolte. Bien planifier les opérations et soigner l’exécution contribue à assurer une croissance optimale et des rendements de haute qualité. En créant l’environnement idéal pour que les plantes se développent, on leur assure une croissance robuste, une bonne santé, et une expérience globale d’autant plus satisfaisante.
Avantages et inconvénients de l’extérieur par rapport à l’intérieur
La culture en plein air présente de nombreux avantages, mais elle ne convient pas à tout le monde. Si tu vis dans un appartement ou sous certaines latitudes un peu trop fraîches, elle n’est tout simplement pas envisageable. En outre, la culture d’intérieur permet de mieux contrôler les facteurs environnementaux, tels que la température et l’humidité, ce qui peut se traduire par des rendements plus réguliers. Néanmoins, la nécessité d’utiliser un éclairage artificiel et de systèmes de ventilation augmente vite les coûts.
L’extérieur offre beaucoup plus d’espace pour des plantes plus grandes, des coûts d’équipement initiaux moins élevés, et elle est plus respectueuse de l’environnement. Ces nobles vertus nécessitent néanmoins de s’adapter aux caprices de Mère Nature, en contrôlant les facteurs environnementaux et en protégeant les plantes contre les parasites et les maladies, ce n’est pas une mince affaire. En fin de compte, la décision de cultiver en intérieur ou en extérieur dépend des préférences personnelles et des ressources disponibles.
Le point météo
Pour cultiver en extérieur, la météo est peut-être le facteur le plus important à prendre en compte. Le cannabis a beau être une plante robuste, il a besoin que certaines conditions soient respectées pour bien pousser. La température, l’humidité, la lumière, l’irrigation et la protection contre les intempéries sont autant d’aspects essentiels à prendre en compte lors du choix d’un site de culture en extérieur.
Température et humidité
Le cannabis est extrêmement sensible aux changements de température et d’humidité et les plantes ne se développent bien que dans des conditions spécifiques. Les cultivateurs doivent surveiller de près la température et l’humidité afin d’éviter le stress, la moisissure et d’autres problèmes qui pourraient affecter la croissance et le rendement.
La température optimale pour les plantes de cannabis se situe entre 21 et 29°C le jour et entre 15 et 21°C la nuit. Bien qu’elles puissent survivre avec des températures inférieures ou supérieure, des écarts trop importants sur une trop longue période affecteront leur croissance et leur développement de façon négative, entraînant de mauvais rendements, un retard de croissance et des têtes de moindre qualité.
Le cas échéant, il existe plusieurs options, notamment le chauffage, la ventilation et les systèmes de refroidissement, en fonction du climat et de la période de l’année. Si tu disposes de l’espace et des moyens nécessaires, la construction d’une serre constitue le meilleur moyen de contrôler ces facteurs.
L’humidité joue également un rôle clé dans la culture du cannabis. Un taux d’humidité élevé peut entraîner la formation de moisissures, tandis qu’un taux d’humidité faible peut provoquer le dessèchement et le flétrissement de la plante. Il est important de le maintenir entre 40 et 60 %, bien que cela puisse varier en fonction du stade de croissance. Les plantes en phase végétative peuvent tolérer des taux d’humidité plus élevés. Les méthodes pour réguler le taux d’humidité comprennent des déshumidificateurs, des humidificateurs ou la ventilation naturelle.
Il est essentiel de surveiller régulièrement les niveaux de température et d’humidité, en particulier dans des conditions météorologiques extrêmes. Le recours à un thermomètre et d’un hygromètre peut t’aider à suivre les changements et à ajuster ton installation si nécessaire. En maintenant les niveaux de température et d’humidité dans la plage optimale, tu peux créer un environnement sain et prospère pour tes plantes.
L’importance de la lumière
Sans lumière, pas de plantes, et donc pas de cannabis non plus. En d’autres termes, plus on donne de lumière à la plante, plus le résultat final sera intéressante. Bonne nouvelle : c’est l’un facteurs les plus faciles à optimiser.
Pour les plantes de cannabis photopériodiques, la quantité de lumière qu’elles reçoivent détermine le moment où elles commencent à fleurir. Pendant la phase végétative, les plantes ont besoin d’au moins 18 heures de lumière par jour, tandis que pendant la phase de floraison, elles ont besoin de 12 heures de lumière et de 12 heures d’obscurité. Toutefois, le nombre réel d’heures d’ensoleillement peut varier en fonction de la zone, de la saison et des conditions météorologiques.
Si tu utilises des graines à floraison automatique, le moment n’a pas d’importance et les plantes fleuriront d’elles-mêmes quelles que soient les conditions.
Pour contrôler les niveaux de lumière, il est possible de recourir à des instruments de mesure appropriés, le posemètre ou le luxmètre. Le premier mesure l’intensité de la lumière en micromoles par mètre carré par seconde (µmol/m²/s), tandis que le second luxmètre mesure la quantité de lumière visible en lux.
Mais pour la plupart des cultivateurs en plein air, cela n’est pas absolument nécessaire. Assure-toi simplement que tes plantes sont placées dans un endroit où elles reçoivent la lumière directe du soleil tout au long de la journée.
Pluies et irrigation
La culture du cannabis en extérieur nécessite une attention particulière aux précipitations et aux besoins d’irrigation afin d’assurer aux plantes la bonne quantité d’eau. Un arrosage excessif aussi bien qu’insuffisant les tueront à coup sûr. La quantité d’eau dont les plantes ont besoin dépend du stade de croissance, du climat, du type de sol et d’autres facteurs environnementaux.
Pendant la phase végétative, les plantes ont généralement besoin de beaucoup moins d’eau que pendant la phase de floraison. Au fur et à mesure que la plante grandit, elle aura besoin de plus en plus d’eau pour continuer à produire de grosses têtes. En moyenne, les plantes de cannabis ont besoin d’environ 4,5 litres d’eau par jour pour chaque 500 g de fleurs transformées attendues après la récolte. Nous te recommandons d’effectuer quelques calculs à l’avance en fonction du nombre de graines dont tu disposes.
Il est essentiel d’éviter de trop arroser, car cela peut entraîner des moisissures, le pourrissement des racines et d’autres problèmes. Une méthode efficace pour éviter l’arrosage excessif consiste à attendre que le sol soit complètement sec avant d’arroser à nouveau. La vitesse à laquelle le sol s’assèche dépend de tes conditions environnementales spécifiques, mais une bonne règle générale est de rafraîchir les plantes à l’aide d’un léger brumisateur une fois tous les 2 ou 3 jours lors des premières phases.
Vent et protection contre les intempéries
Le vent est un autre facteur environnemental qui peut faire ou défaire une culture en extérieur. Alors qu’une brise légère renforce les tiges des plantes et améliore leur santé générale, les vents forts peuvent causer des dommages importants, en particulier aux jeunes plantes.
La vitesse idéale du vent est d’environ 10 à 20 km/h. Au-delà, il existe un grand risque d’endommager les plantes. Heureusement, des abris simples, tels que des brise-vent ou des treillis, peuvent aider à protéger les plantes des vents forts et à éviter que les branches ne se cassent ou ne s’abîment.
Lorsque tu choisisses un abri pour tes plantes de cannabis, il est essentiel de tenir compte de ton climat et de ton type de sol. Par exemple, dans les régions où il pleut beaucoup, il est essentiel d’utiliser un abri offrant un drainage adéquat afin d’éviter l’engorgement et le pourrissement des racines. En outre, le choix d’un abri offrant une bonne ventilation peut aider à prévenir l’accumulation d’humidité excessive, laquelle peut entraîner la formation de moisissures et de mildiou.
Le choix d’un emplacement pour une installation de culture en extérieur
Il ne suffit hélas pas d’avoir un jardin pour pouvoir y cultiver du cannabis, ou n’importe quelle autre plante. Mais un peu de préparation devrait suffire à le rendre apte à la culture.
Exigences en matière de sol et topographiques
Le sol dans lequel tu fais pousser tes plantes est crucial pour le développement de racines saines. Le sol idéal pour la culture doit avoir un pH équilibré (entre 6,0 et 7,0), être riche en matière organique et bien drainé. Une analyse du sol peut aider à déterminer les niveaux de nutriments et de pH du sol et à déterminer s’il a besoin de quelque chose de plus pour assurer les conditions de croissance idéales.
Comme il est rare que le sol d’un jardin soit idéal pour les cannabis, de nombreux cultivateurs en plein air utilisent un sol fertilisé spécial. Cela peut se faire soit dans des pots, soit en creusant un trou dans le sol et en le remplissant de terre neuve.
La topographie du lieu doit également être prise en compte, car elle peut avoir une incidence sur le drainage et l’irrigation. Le terrain doit être plat ou légèrement incliné pour assurer un bon drainage et éviter l’engorgement. Les pentes raides et les collines peuvent entraîner l’érosion et le ruissellement des nutriments, tandis que l’eau aura tendance à s’accumuler sur un terrain plat, avec pour conséquence un effet de saturation très néfaste.
Proximité des sources d’eau
Même si une bonne pluie fournira un peu d’eau à tes plantes, il ne suffit pas de danser pour l’appeler. En outre, le transport de dizaines de litres d’eau est épuisant et prend du temps ; assures-toi donc que ton jardin est proche d’une source d’eau. N’utilises pas l’eau d’un étang ou d’une rivière, car cela augmenterait considérablement les risques d’infestation de tes plantes par quelque parasite.
Comment rester discret
C’est fort dommage, mais il faut le dire : la culture du cannabis en plein air t’expose à des risques de vandalisme et de vol. La sécurité est une considération cruciale pour les cultivateurs. Voici quelques aspects à garder à l’esprit lors de l’installation de ta culture d’extérieur :
- Contrôle de l’accès : L’accès à la zone de culture doit être limité à des personnes de confiance. L’installation de barrières physiques telles que des clôtures, des portails ou des murs peut dissuader les intrus d’accéder à tes plantes.
- Surveillance : L’installation de caméras de surveillance autour de la zone de culture peut contribuer à prévenir les vols et fournir des informations précieuses en cas d’incident.
- Éclairage : Un éclairage adéquat peut dissuader les intrus et t’aider à surveiller la zone de culture pendant la nuit. Les lumières activées par le mouvement peuvent être particulièrement efficaces.
- Alarmes : L’installation d’alarmes qui se déclenchent lorsque quelqu’un pénètre dans la zone de culture peut t’alerter et dissuader les intrus.
- Dissimulation : Camoufler la zone de culture avec du feuillage naturel ou artificiel peut masquer tes plantes des yeux indiscrets.
Considérations juridiques
Bien entendu, vérifies la législation locale avant de cultiver quoi que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur.
Si la culture est légale là où tu vis, le nombre de plantes qu’un individu peut cultiver est sans doute limité. C’est là que la culture d’extérieur est plutôt chouette : si tu n’as le droit de cultiver que trois plantes, pourquoi ne pas leur faire atteindre trois mètres de haut ?
Choisir la bonne variété
Toutes les variétés ne se ressemblent pas. Veille à en choisir une qui convienne au climat dans lequel tu cultives. Voici quelques-uns des principaux éléments à prendre en compte lors de la sélection de graines :
- Climat et conditions environnementales : Choisis une variété qui poussera bien sous le climat de ton lieu de résidence. Des facteurs tels que la température, l’humidité, les précipitations et le vent sont essentiels pour déterminer la variété qui convient à un endroit donné.
Avec un si grand nombre de variétés, il est relativement facile de trouver celle qui convient le mieux. Alors qu’une variété comme la Critical Mass peut pousser à peu près partout, les sativas comme la Trainwreck ont besoin d’une grande quantité de soleil pour atteindre leur plein potentiel.
- Rendement et temps de récolte : Certaines variétés plus de temps à mûrir, tandis que d’autres ont un rendement plus élevé. La Diesel Haze, par exemple, a besoin de temps, alors qu’une variété comme la Bubblegum XXL est connue pour son rendement élevé.
- Hauteur et taille : En l’absence de plafond, la hauteur est un avantage majeur pour la culture en extérieur. Certaines sativas, comme la Mexican Haze, peuvent atteindre des hauteurs impressionnantes, tandis que la Purple Bud reste relativement petite. Tiens compte de la taille des plantes et de l’espace disponible pour éviter qu’elles n’empiètent les unes sur les autres et maximiser le rendement.
Sur toutes les pages de nos produits, tu trouveras des informations sur la taille des plantes, le délai de floraison et la saison de croissance idéale.
Préparation du sol et plantage
Comme nous l’avons déjà mentionné, jeter ses graines dans le sol et attendre de voir ce qui en sort n’est pas la meilleure tactique. Tu dois préparer le sol pour donner à tes plantes le meilleur environnement possible.
Comment préparer le sol pour les plantes de cannabis
Avant de planter, tu dois analyser ton sol pour déterminer son pH et ses carences en éléments nutritifs. L’analyse du sol t’aidera à identifier la meilleure approche pour préparer le sol et les éléments nutritifs nécessaires à une croissance optimale. Cela peut représenter une étape supplémentaire et c’est la raison pour laquelle de nombreux cultivateurs optent pour des sacs de terre pré-mélangée.
L’ajout de matières organiques telles que le compost, le fumier et les vers de terre pour améliorer la structure et la fertilité du sol est une autre étape cruciale, car ces matières organiques fournissent des nutriments qui favorisent le développement de racines saines, l’activité microbienne et la rétention de l’humidité dans le sol.
Il est également important d’aérer le sol avant de planter. Cela permet d’améliorer le drainage et l’oxygénation en brisant le sol compact, qui peut entraver la croissance des racines et l’absorption des nutriments. Travaille ou retourne le sol à une profondeur de 30 à 50 cm pour ameublir le sol compact et améliorer sa structure. Cela permettra aux racines de pousser plus profondément, ce qui aidera les plantes à mieux résister à la sécheresse, au vent ou aux fortes pluies.
Types de sol recommandés
D’une manière générale. Il existe trois principaux types de sol : le sol limoneux, le sol sablonneux et le sol argileux.
Le sol limoneux est considéré comme le meilleur candidat pour la culture du cannabis, car il présente un équilibre parfait entre les particules de sable, de limon et d’argile. Cette combinaison assure un excellent drainage, une bonne aération et une bonne rétention des nutriments. Le terreau est facile à travailler et est idéal pour les cultivateurs débutants en raison de sa bonne structure qui facilite la pénétration des racines dans le sol et l’accès aux nutriments.
Le sol sablonneux se prête aussi très bien à la culture en extérieur, car il est facile à travailler et offre un bon drainage. Cependant, il a tendance à s’assécher rapidement et ne retient pas les nutriments aussi bien que le terreau. Par conséquent, les cultivateurs qui utilisent un sol sablonneux devront peut-être arroser et fertiliser leurs plantes plus fréquemment.
Une autre option est le sol argileux, mais il est généralement considéré comme plus difficile pour la culture du cannabis en extérieur. Ce type de sol a un pourcentage élevé de particules d’argile, ce qui le rend dense et moins aéré. Mal drainé, il risque de retenir trop d’eau, ce qui peut entraîner la pourriture des racines. Pour améliorer le drainage et la structure du sol argileux, les cultivateurs peuvent ajouter des matières organiques telles que du compost, du fumier ou des turricules de vers.
Outre les types de sol susmentionnés, tu peux également envisager d’autres options telles que la mousse de tourbe, la vermiculite et la perlite, qui permettent d’améliorer la structure du sol, la rétention d’eau et l’aération. Cependant, tu dois les utiliser dans la bonne proportion pour éviter d’en faire trop et d’endommager les plantes.
En règle générale, commences par un sol pré-mélangé de base jusqu’à ce que tu aies pris l’habitude d’arroser et de contrôler le pH avant d’essayer des mélanges solides.
Engrais et nutriments
Il est essentiel de fournir à tes plantes les nutriments appropriés pour garantir une croissance saine. La culture en extérieur offre plusieurs options intéressantes dans ce domaine.
Les plantes de cannabis ont besoin d’un mélange équilibré de nutriments et il est essentiel de leur fournir la bonne quantité au bon moment. Les macronutriments tels que l’azote, le phosphore et le potassium (rapport NPK) sont nécessaires en plus grandes quantités, tandis que les micronutriments tels que le calcium, le magnésium et le fer sont nécessaires en plus petites quantités.
Comme sources de ces nutriments, des engrais organiques tels que le compost, la poudre d’os et la farine de sang constituent d’excellents choix. Ces engrais sont riches en nutriments essentiels et sont souvent à libération lente, ce qui garantit un apport constant aux plantes, tout en améliorant la santé du sol par l’ajout de matière organique au sol, qui favorise l’activité microbienne et en améliore la rétention d’eau.
Il faut veiller à ne pas sur-fertiliser les plantes, car cela peut entraîner des brûlures de nutriments et d’autres problèmes. La sur-fertilisation peut causer une accumulation de sels dans le sol, ce qui peut endommager les racines et réduire l’absorption des nutriments. Ce problème est plus important en terre que dans les installations hydroponiques, car celles-ci sont faciles à drainer et rééquilibrer. Pour éviter la sur-fertilisation, commence par une concentration plus faible de nutriments et augmentes-la progressivement en fonction des besoins.
Outre les engrais organiques, certains cultivateurs utilisent également des engrais synthétiques. Toutefois, il convient d’être prudent lors de l’utilisation de ces derniers, car ils peuvent être agressifs pour les plantes et entraîner des déséquilibres en termes de nutriments. Il est préférable d’utiliser les engrais synthétiques avec parcimonie et uniquement lorsque c’est nécessaire.
Pour garantir une absorption optimale des nutriments, il faut surveiller le pH du sol. Les plantes de cannabis préfèrent un pH légèrement acide, entre 6,0 et 7,0, et s’il est trop élevé ou trop bas, cela peut entraîner des carences en nutriments ou des toxicités. Des analyses régulières du sol permettent de s’assurer que le pH se situe dans la fourchette optimale et que les plantes reçoivent la bonne quantité de nutriments.
Culture de cannabis en extérieur : pleine terre ou pots ?
Maintenant que tout est prêt, il est temps de commencer ! Que tu cultives à partir d’une graine ou d’un clone, les techniques générales utilisées lors de la phase de plantages sont les mêmes. Il faut cependant décider si tu comptes utiliser des pots ou de planter directement dans la terre. Chacun a ses avantages.
Faire pousser du cannabis en pots
Il s’agit sans aucun doute de l’option la plus facile. Il te suffit de remplir ton pot de terre et de le placer dans un bon endroit. L’utilisation de pots te permet de facilement déplacer tes plantes si nécessaire en fonction de divers facteurs (exposition au soleil, etc.).
Remarque : il faut toujours faire très attention lorsque l’on déplace une plante. Les plantes de cannabis, surtout cultivées plein air, peuvent devenir incroyablement lourdes et se briser sous l’effet d’un stress trop important.
Si tu cultives dans un pot, choisis-en un qui soit assez grand pour une plante adulte. En général, un pot de 30 à 50 litres est idéal pour la culture en extérieur.
Faire pousser du cannabis en pleine terre
Le gros avantage de cette option est qu’elle maximise le rendement. Si tu veux voir à quel point tes plantes peuvent pousser, la meilleure solution est de les planter directement dans le sol. Elles auront ainsi tout l’espace nécessaire pour s’enraciner et seront aussi solidement ancrées que possible.
Cela demande néanmoins un travail considérable.
- Mesurer : L’espace dont tu disposes détermine le nombre de plantes que tu peux cultiver. Veille à ce que chaque plante dispose d’au moins 1 m2 pour pousser. Pour les jardins extérieurs, l’idéal est de disposer de 1,5 à 2 m .2
- Creuser : Chaque trou doit être à environ 30-45 cm de profondeur et de largeur, en fonction de la taille prévue de ta plante. Une fois le trou terminé, veille à briser la terre au fond pour améliorer l’aération.
- Remplir : Mets une couche de matière organique telle que du compost ou des boyaux de vers au fond du trou, puis remplis-le à environ 90 % avec le milieu de culture de ton choix.
- Transplanter : Place ton clone ou ton plant dans le trou et rempliss la zone avec du substrat de culture. Veille à ce que les racines de la plante soient entièrement enfouies et que les feuilles dépassent le sol de quelques centimètres au moins.
- Arroser : Arrose immédiatement le site pour aider le sol à se mettre en place. Mais fais attention à ne pas trop arroser !
Maintenance et entretien d’une installation de culture en extérieur
Le cannabis n’est pas la plante la plus ardue à cultiver, mais il faut veiller à un entretien régulier, surtout en extérieur.
Arrosage et irrigation
La quantité et la fréquence d’arrosage dépendent de facteurs tels que le climat, le type de sol et le stade de croissance. Un arrosage excessif peut entraîner la pourriture des racines et d’autres problèmes, tandis qu’un arrosage insuffisant peut stresser les plantes et réduire les rendements.
Pour arroser les plantes, il n’y a rien de sorcier : remplis un arrosoir et commences à verser l’eau. Si tu utilises des pots, l’eau doit s’écouler par le fond. En règle générale, essaie de maintenir les 2 premiers centimètres du sol à peine humides, sans qu’ils ne se gorgent d’eau.
Si tu cultives en pleine terre, il peut être difficile de savoir quand la quantité d’eau est suffisante. Investir dans un humidimètre de sol est un moyen peu coûteux et fiable de suivre les niveaux d’eau de tes plantes. Quel que soit l’endroit où tu cultives tes plantes, il est préférable d’essayer de garder les feuilles des plantes sèches pour éviter la formation de moisissures.
Un outil utile pour l’arrosage est le système d’irrigation goutte à goutte, qui fournit l’eau directement à la base des racines de la plante. Cette méthode permet d’éviter les pertes d’eau par évaporation et réduit le risque d’arrosage excessif. Il s’agit toutefois d’un autre équipement un peu coûteux qui n’est pas strictement nécessaire.
Lutte contre les nuisibles et les maladies
Les ravageurs, les maladies et les moisissures peuvent rapidement détruire une récolte entière. Prendre des mesures appropriées pour les empêcher d’apparaître peut prendre du temps, mais cela pourrait bien t’épargner tout un été de travail.
Mesures préventives
L’inspection régulière de tes plantes pour détecter les signes de parasites ou de maladies devrait faire partie de l’entretien quotidien. En enlevant les feuilles mortes et en gardant la zone de croissance propre, tu peux réduire les risques de développement de nombreux parasites.
Si tu tu trouves dans une région où les insectes font inévitablement partie de la vie, introduis des insectes bénéfiques tels que les coccinelles, les chrysopes et les acariens prédateurs pour lutter contre les ravageurs de façon naturelle. En outre, la planter à proximité des plantes comme les œillets d’Inde permet de lutter contre certains parasites comme les pucerons.
Les nuisibles communs
Les nuisibles que tu rencontreras dépendront de l’endroit où tu te trouves, mais certains sont presque universels.
- Pucerons : De petits insectes suceurs de sève qui peuvent freiner la croissance des plantes et transmettre des virus.
- Tétranyques : De minuscules arachnides qui provoquent des taches jaunes ou brunes sur les feuilles et des toiles sur la plante.
- Chenilles : Larves de papillons de nuit et de papillons diurnes qui peuvent ronger les feuilles et les bourgeons.
- Thrips : De minuscules insectes qui endommagent les fleurs et le feuillage.
Nous avons rédigé un article complet sur les moyens de lutter contre les nuisibles les plus courants, qu’il vaut la peine de consulter avant de commencer.
Remèdes naturels
Il existe plusieurs remèdes naturels éprouvés pour protéger ton cannabis d’extérieur.
- Huile de neem : Un insecticide naturel qui perturbe le cycle de vie des parasites.
- Terre de diatomée : Une poudre fabriquée à partir des restes fossilisés de minuscules organismes aquatiques, qui peut être utilisée pour lutter contre les parasites en endommageant leur exosquelette.
- Pulvérisations d’ail et de piment : Des sprays faits maison qui peuvent repousser les insectes et les empêcher de se nourrir des plantes.
Il s’agit là d’excellents moyens de prévention qui peuvent être utilisés pour décourager une petite infestation si elle est prise à temps. Toutefois, si quelque chose t’a échappé et que la situation l’impose, il est peut-être temps de prendre des mesures d’urgence.
Traitements chimiques
Les pesticides et les fongicides permettent de lutter contre les nuisibles et les maladies, mais il faut les utiliser avec parcimonie et prudence. Ils peuvent endommager les insectes utiles et les pollinisateurs, et même causer des dommages durables à la plante. En outre, ils sont à proscrire totalement pendant la phase de floraison, car ils risquent d’endommager les bourgeons.
Il est important d’identifier et de traiter les problèmes de nuisibles et de maladies le plus tôt possible afin d’éviter qu’ils ne se propagent et ne causent des dommages importants aux plantes. Une surveillance régulière et des mesures préventives, associées à des traitements naturels et chimiques si nécessaire, peuvent contribuer à maintenir les plantes en bonne santé et productives.
Élagage et palissage
L’élagage et le palissage permettent de maximiser le rendement de ta culture en extérieur et d’améliorer la santé des plantes. L’élagage consiste à enlever de manière sélective les feuilles et les branches afin d’améliorer la circulation de l’air et la pénétration de la lumière. Cela a pour effet d’augmenter la croissance des têtes tout en réduisant le risque de maladie. L’étêtage est l’une des techniques d’élagage les plus courantes. Elle consiste à couper le sommet de la tige principale pour favoriser la croissance latérale, créant ainsi une plante plus touffue.
Outre l’élagage, plusieurs techniques de palissage peuvent contribuer à améliorer la croissance et le rendement des plantes. Ainsi, les treillis fournissent un support aux plantes et les aident à rester droites, ce qui peut être particulièrement important pour les plantes à fleurs plus grandes et plus lourdes.
Les techniques de palissage peuvent également contribuer à maximiser l’utilisation de l’espace, ce qui est particulièrement nécessaire dans les cultures en plein air où l’espace peut être limité. Par exemple, le low-stress training (LST) consiste à plier les branches et à les attacher pour créer une canopée plus horizontale, ce qui augmente l’exposition à la lumière et conduit à des rendements plus élevés.
Récolte et curing
La récolte et le curing sont des étapes critiques du processus de culture qui peuvent avoir un impact sur la qualité et la puissance du produit final. Voici quelques éléments à prendre en compte :
Quand dois-je récolter le cannabis cultivé à l’extérieur ?
Le meilleur moment pour récolter tes plantes dépend de la variété et de l’endroit où tu tu trouves. L’un des moyens les plus sûrs de déterminer le meilleur moment pour récolter est de surveiller les trichomes. Il s’agit de petits cristaux sur les bourgeons qui stockent les cannabinoïdes et les terpènes. Un microscope portatif te permettra d’examiner les trichomes et de rechercher les changements de couleur et de clarté. En général, la récolte doit avoir lieu lorsque les trichomes sont troubles et de couleur ambrée.
Consulte la description de tes graines pour savoir combien de temps la souche prend normalement. Bien qu’il ne s’agisse pas d’une garantie absolue, elle te fournira une base solide.
Techniques de récolte
Manipules les plantes avec précaution pendant la récolte pour éviter d’endommager les têtes. La méthode la plus simple consiste à couper la plante et à la suspendre à l’envers dans un endroit frais et sec pour permettre aux têtes de sécher.
Séchage et curing
Après quelques jours, retire les feuilles les plus sèches et sépare la plante en quelques branches plus grandes que tu laisseras sécher pendant quelques jours supplémentaires. Enfin, retire les têtes et passe à la phase de séchage.
Note : Durant cette phase, une bonne ventilation est primordiale. Les plantes créent une grande quantité d’humidité et si la zone de séchage ne reçoit pas continuellement de l’air frais, elles risquent de moisir, ce qui gâchera tout tes efforts précédents.
Après le séchage, places les têtes dans des bocaux hermétiques pendant plusieurs semaines pour permettre à l’humidité restante de s’évaporer et d’améliorer leur saveur et leur arôme. Pendant cette période, tu devras surveiller le taux d’humidité et ouvrir chaque bocal pendant quelques minutes une ou deux fois par jour pour laisser le contenu respirer.
Stockage et conservation du cannabis
Une bonne conservation est essentielle pour préserver la puissance et la qualité du cannabis. Conserve les bourgeons dans un endroit frais, sombre et sec pour éviter les moisissures et la dégradation. Les bocaux en verre munis de couvercles hermétiques sont une bonne option pour conserver le cannabis à long terme. En outre, les sacs scellés sous vide peuvent être conservés au congélateur pendant de longues périodes.
Un livre entier serait nécessaire pour aborder en détails toutes les subtilités de la culture du cannabis en extérieur, mais en suivant les instructions de ce guide, tu devrais être en bonne voie pour réussir.
Tu es un cultivateur chevronné et tu as des conseils à nous donner ? Tu débutes et tu as des questions auxquelles nous n’avons pas répondu ? N’hésite pas à nous en faire part de tes commentaires !