Si tu as toujours voulu repousser les limites de tes plantes de cannabis, tu dois essayer le mainlining. Il demande un peu de travail et de patience au début, mais permet d’obtenir des plantes de cannabis gargantuesques. Avec une méthode simple, tu peux augmenter ta prochaine récolte de manière significative.
- Qu’est-ce que le mainlining ?
- Le mainlining : un guide étape par étape
- Phase de préparation
- Phase végétative précoce
- Étape 1 : Choisir le bon pot
- Étape 2 : Le premier étêtage
- Étape 3 : Le deuxième étêtage et le premier palissage
- Étape 4 : L’étêtage final et le palissage complémentaire
- Étape 5 : Taille et palissage
- La floraison après le mainlining
- Avantages et inconvénients du mainlining du cannabis
- 5 trucs et astuces pour le mainlining du cannabis
Quand on fait pousser une plante, on aimerait qu’elle se développe au maximum et les conseils, trucs et astuces ne manquent pas. L’un des développements les plus récents dans le monde du cannabis est la pratique du « mainlining » des plantes. Ce processus consiste à obtenir le plus grand nombre de colas de la taille la plus uniforme possible par plante.
Pour cela, il faut créer un certain nombre de tiges de taille égale qui deviendront chacune une seule cola. En éliminant la croissance latérale, le cultivateur peut maintenir une canopée uniforme et créer des plantes au potentiel de rendement énorme.
Qu’est-ce que le mainlining ?
Avant de commencer, procédons à quelques définitions.
- Mainlining : Une technique de culture visant à encourager la croissance de plusieurs colas larges et denses.
- Manifold : La structure même de la plante qui permet aux cultivateurs d’effectuer cette opération.
Ceci étant dit, comment procéder ? Le mainlining est une technique de palissage stressante qui consiste à étêter tes plantes à intervalles réguliers. Cela crée un manifold où chaque branche est à égale distance des racines et permet aux plantes de produire plusieurs colas uniformes.
Le mainlining : un guide étape par étape
Pour te lancer dans le mainlining, tu dois commencer à te préparer dès la germination des graines.
Phase de préparation
Bien que n’importe quelle variété puisse convenir, certaines sont meilleures que d’autres, et le choix de la bonne simplifiera toute l’opération. Voici quelques-uns des principaux éléments à prendre en compte :
- Schéma de croissance : Les variétés ayant un espacement internodal court, une croissance symétrique et de multiples branches latérales robustes sont idéales pour le mainlining.
- Hauteur : Le mainlining consiste à faire pousser la plante vers l’extérieur plutôt que vers le haut. Il ne faut pas choisir une plante trop courte par nature, sinon le temps nécessaire pour lui faire atteindre une taille raisonnable sera tout simplement trop long. De même, une plante trop grande sera rapidement encombrante et prendra trop de place.
- Résilience : Le mainlining est une technique de palissage incroyablement stressante. C’est pourquoi tu as besoin d’une variété connue pour sa résistance et sa souplesse.
Des variétés comme la NYC Diesel, la Chemdawg et la Girl Scout Cookies constituent d’excellents choix pour le mainlining.
Puis-je utiliser des graines à autofloraison pour le mainlining ?
Non. Comme le mainlining nécessite une longue phase végétative, les graines à autofloraison ne sont pas compatibles avec cette technique.
De combien d’espace ai-je besoin ?
Le mainlining nécessite un espace horizontal assez important. Si une seule plante a besoin d’environ 45×45 cm, il faut compter 2 à 4 fois plus d’espace pour du mainlining. Le but de cette technique est de faire pousser une plante plus grande.
Phase végétative précoce
Une fois que tes semis ont germé et été repiqués, il est temps de commencer. Le processus du mainlining est assez simple, mais il nécessite une attention particulière aux détails. Voici donc, sans plus attendre, la marche à suivre :
Étape 1 : Choisir le bon pot
Le mainlining nécessite beaucoup de palissage et tu dois t’assurer que le pot peut le supporter. Les pots en tissu constituent le meilleur choix (non seulement pour le mainlining, mais aussi de manière générale, car ils permettent la plus grande aération des racines), mais ils doivent néanmoins être modifiés.
Bien qu’il existe des pots spéciaux dans lesquels des trous sont déjà faits, n’importe quel pot en tissu peut faire l’affaire. Il suffit de créer 8 petits trous répartis uniformément sur le dessus du pot. C’est là que tu attacheras tes branches pour leur donner l’espace nécessaire à leur croissance.
Étape 2 : Le premier étêtage
C’est là que la magie opère et c’est l’étape la plus importante. En cas d’étêtage trop précoce, la plante n’aura pas eu le temps de se préparer au stress, et s’il est trop tardif tu auras perdu du temps.
Attends que le cinquième nœud commence à apparaître. Une fois que la plante a 5 paires de feuilles, coupes le sommet juste au-dessus du troisième nœud en veillant à laisser une petite partie de la tige (<1 cm). Cela forcera la plante à pousser en deux branches égales qui formeront la base du manifold. Après 2 ou 3 jours, enlève toutes les feuilles situées en dessous du troisième nœud. Il devrait y avoir une courte tige avec deux feuilles principales poussant dans des directions opposées.
Il est important de laisser du temps à la plante entre le premier étêtage et la taille de la partie inférieure. Soumettre une plante aussi jeune à trop de stress d’un seul coup risque de la tuer. Le mainlining demande de la patience.
Étape 3 : Le deuxième étêtage et le premier palissage
Au cours des deux semaines suivantes, tu verras la plante subir son premier changement structurel, car le nœud au-dessus des deux feuilles laissées en place se transformera en deux tiges avec de nouvelles pousses. Une fois que ces nouvelles branches ont développé 3 à 5 nouveaux nœuds, il est temps de procéder au deuxième étêtage.
Cette fois, il n’est pas nécessaire de tailler au niveau du troisième nœud. En fait, il est généralement préférable de tailler juste au-dessus du premier nœud (là encore, au-dessus des feuilles et en laissant un petit bout de tige). C’est la symétrie qui importe : chaque branche doit se trouver à la même distance de la base de la plante. À ce stade, elle doit avoir deux feuilles en éventail à la base et deux branches principales.
Lorsque ces nouvelles branches mesurent environ 7 à 10 cm de long, tu peux commencer à les palisser. Tu auras besoin d’attaches de jardinage souples et d’un peu de finesse, mais c’est incroyablement simple. Attache une extrémité de l’attache à l’un des trous du pot et tire l’une des branches vers le bas de manière à ce qu’elle se trouve juste en dessous de l’horizontale. Ensuite, attaches l’autre extrémité autour de la branche. Elle sera maintenue en place et devra pousser vers l’extérieur plutôt que vers le haut, pendant au moins quelques jours.
Étape 4 : L’étêtage final et le palissage complémentaire
Une fois de plus, il faut attendre près de deux semaines après le deuxième étêtage. Attends que les nouvelles branches (il devrait y en avoir 4 à ce stade) mesurent environ 10 à 15 cm de long et attache-les par deux pour créer 4 tiges horizontales régulièrement espacées. Une fois qu’elles ont été attachées, étête-les une dernière fois. Une fois de plus, il est préférable de le faire juste au-dessus du troisième nœud, mais il est également possible de le faire au-dessus du premier. Tu obtiendras ainsi 8 colas parfaitement égaux.
Ce processus peut en théorie être répété plusieurs fois. Toutefois, la plupart des cultivateurs (surtout en intérieur) estiment qu’au-delà de 8 ou 16 colas, les résultats sont moins intéressants.
Étape 5 : Taille et palissage
Après 10 à 15 jours supplémentaires (près de 6 semaines après la plantation), il est temps de commencer à préparer la plante pour la floraison. La chose la plus importante à ce stade est d’enlever toutes les feuilles qui montrent déjà des signes de jaunissement (il y en aura inévitablement en raison du stress subi par la plante) ainsi que toutes les feuilles qui ne reçoivent pas de lumière ou qui bloquent la circulation de l’air. En gros, tout ce qui se trouve en dessous des feuilles supérieures de chaque branche.
Enfin, attache ces nouvelles branches pour t’assurer qu’elles poussent à l’écart les unes des autres et qu’elles ne se disputent pas la lumière. Une fois cela fait, tu peux passer à la floraison.
La floraison après le mainlining
La floraison consiste juste à changer la lumière et les nutriments. Au cours des premières semaines, tu constateras probablement une explosion de croissance verticale qu’il faudra gérer correctement pour maximiser le rendement.
Heureusement, il existe quelques mesures simples pour éviter que la plante ne devienne incontrôlables. Tout d’abord, assure-toi que l’éclairage n’est pas trop éloigné. Avec une canopée parfaitement uniforme, il est facile de maintenir l’éclairage à la bonne distance. Pour les LED, maintiens-les à 15-20 cm au-dessus de la plante ; pour les ampoules HPS, tu auras besoin d’au moins 30-45 cm en fonction de la chaleur.
Deuxièmement, il est indispensable de procéder à du Low Stress Training (LST). Continue à éloigner les branches principales du centre de la plante afin de maximiser la zone recevant la lumière.
Au cours des prochaines semaines, tu verras de plus en plus de fleurs envahir ta plante, et pas des petits bidules mais de véritables colas à chaque endroit. Pendant cette période, veille à continuer la taille pour t’assurer que toutes les feuilles reçoivent suffisamment de lumière et que le centre de la plante est suffisamment aéré.
Félicitations ! Tu as réussi à maintenir ta plante en vie. Prochaine étape : la récolte et le curing.
Avantages et inconvénients du mainlining du cannabis
Certes, le mainlining des plantes de cannabis demande beaucoup de temps, qui pourrait être consacré à la culture de plus de plantes. Mais ce qui manque à cette technique en termes de rapidité, elle le compense largement en termes de rendement et de qualité des têtes.
Les avantages du mainlining du cannabis
- Augmentation des rendements
- Plus grande pénétration de la lumière
- Optimisation de la croissance des fleurs
- Contrôle de la forme et de la taille des plantes
- Amélioration de la circulation de l’air
- Adaptable aux espaces plus restreints
Les inconvénients du mainlining du cannabis
- Chronophage
- Très stressant pour la plante
- Pas idéal pour les nouveaux cultivateurs
- Plus lent
- Réduction du nombre de plantes
5 trucs et astuces pour le mainlining du cannabis
En dépit des difficultés du mainlining, il existe plusieurs façons de le rendre plus facile.
1. Une taille impeccable
En taillant bien la plante, tu t’assures que tous les sites de floraison reçoivent suffisamment de lumière. N’oublie jamais de tailler les feuilles avant la floraison.
2. Utiliser uniquement des plantes saines
On ne peut insister assez sur le fait que le mainlining est très stressant pour la plante de cannabis. Si tu essaies d’étêter et de palisser une plante qui n’est pas prête, tu ne réussiras qu’à la tuer. Même s’il lui faut 3 semaines pour se reprendre après avoir l’étêtage, accorde-lui ce temps.
3. Vérifier régulièrement
Le mainlining est une affaire de symétrie. Tu dois inspecter et palisser tes plantes au moins trois fois par semaine (idéalement tous les jours). Veille à ce qu’elles soient espacées les unes des autres et à ce qu’elles aient une hauteur uniforme.
4. Les graines sont plus efficaces que les clones
Bien qu’on puisse faire du mainlining avec des clones, leur mode de croissance irrégulier est loin d’être idéal. Si tu le peux, choisis toujours de démarrer à partir de graines pour cette technique.
5. La douceur
Les plantes de cannabis sont robustes, mais pas indestructibles. Lorsque tu attaches des branches, ne serre pas trop. Les plantes vont devenir plus épaisses et une attache trop serrée risque de restreindre ou même de tuer une branche. De même, n’attache pas tes branches trop loin. Si tu sens une résistance, arrête de tirer.
Le mainlining des plantes de cannabis est une stratégie fastidieuse et laborieuse, mais aussi assez facile. Si tu disposes du temps et de l’engagement nécessaires, il s’agit d’une technique incroyablement gratifiante, qui te permettra à coup sûr d’augmenter tes rendements par plante.
Tu as d’autres questions auxquelles nous n’avons pas répondu ? Des conseils que nous avons oubliés ? N’hésite pas à nous en faire part dans les commentaires.