Également connu sous le nom de pourriture blanche, l’oïdium est un problème assez courant provoqué par un champignon parasite qui vit sur les tissus végétaux vivants et peut se propager aux feuilles et aux bourgeons. Il est peu probable qu’il tue complètement une plante, mais les fleurs infectées ne peuvent pas être fumées.
- Quelle est la cause de l’oïdium sur les plantes de cannabis ?
- Quels sont les symptômes de l’oïdium ?
- Quels sont les effets de l’oïdium ?
- Comment traiter l’oïdium sur les plantes de cannabis qui végètent ?
- 1. Éliminer manuellement la moisissure
- 2. Bicarbonate de potassium
- 3. Bicarbonate de soude
- 4. Lait
- 5. Huile de neem
- 6. Fongicides
- Comment traiter l’oïdium sur les plantes en floraison ?
- Comment prévenir l’oïdium
- 1. Contrôler l’humidité
- 2. Assurer la propreté de ton espace de culture
- 3. Donner de l’espace aux plantes
- 4. Utiliser des lampes UVC
- 5. Filtres à air
- Puis-je fumer de la weed contaminée par l’oïdium ?
- L’oïdium est odieux
Une fois que l’oïdium s’est installé sur une plante de cannabis, il commence à se propager rapidement, en particulier dans les zones où la circulation de l’air est faible et/ou l’humidité élevée. Les cultivateurs doivent inspecter régulièrement leurs plantes et maintenir un environnement empêchant la croissance de ce champignon. Les mesures préventives consistent à espacer correctement les plantes, à assurer une bonne circulation de l’air et, si nécessaire, à utiliser des fongicides. La détection et le traitement précoces sont primordiaux pour empêcher l’oïdium de ruiner la récolte.
Quelle est la cause de l’oïdium sur les plantes de cannabis ?
Les causes les plus courantes de l’apparition de cette poudre blanche sur les plantes de cannabis sont une humidité élevée et une mauvaise circulation de l’air. En sa qualité de champignon, l’oïdium prolifère dans ces conditions, en particulier lorsque l’humidité dépasse 60 % et que les températures se situent entre 15°C et 27°C. En outre, l’arrosage excessif et l’entassement de plantes dans un espace réduit peuvent favoriser son apparition.
Le manque de lumière et l’excès d’azote dans les engrais constituent d’autres facteurs de son apparition. Les plantes de cannabis qui ne reçoivent pas suffisamment de lumière sont particulièrement sensibles, de même que celles qui subissent de brusques variations de température.
Quels sont les symptômes de l’oïdium ?
Le signe le plus visible de l’oïdium est une poudre blanche semblable à la farine qui apparaît sur le sommet des feuilles et tiges jeunes, bien qu’elle puisse également apparaître sur les pousses plus anciennes. Les signes annonciateurs sont de petites taches blanches rondes, généralement situées sur le dessus des feuilles, mais il n’est pas rare qu’elles se manifestent sur le dessous. En l’absence de traitement, les feuilles endommagées jaunissent, se déforment, se courbent, voire se cassent.
Quels sont les effets de l’oïdium ?
S’il n’est pas traité, l’oïdium se répandra sur l’ensemble de la plante, voire de tes plantes – et pas seulement du cannabis, si tu cultives d’autres choses. Bien qu’il soit rarement mortel en soi, il peut avoir plusieurs conséquences :
- Réduction de la photosynthèse
La couverture blanche et poudreuse des feuilles empêche la plante de transformer la lumière en nourriture, ce qui entraîne une réduction de la croissance.
- Dégâts sur les feuilles
Les feuilles infectées peuvent jaunir, se recroqueviller et finir par tomber, ce qui limite encore la capacité de la plante à se maintenir.
- Drainage des nutriments
L’oïdium consomme les nutriments destinés à la plante, ce qui l’affaiblit au fil du temps.
- Infections secondaires
Les plantes touchées sont plus sensibles à d’autres maladies et ravageurs, qui peuvent les endommager davantage ou les tuer.
Comment traiter l’oïdium sur les plantes de cannabis qui végètent ?
Si tu remarques de la poudre blanche sur tes plantes pendant la phase végétative, n’attends pas qu’elle se se propage pour agir. La probabilité qu’il s’agisse d’autre chose est faible. La situation va empirer et il sera plus difficile et plus long d’y remédier, avec moins de chances de réussir. Heureusement, le traitement est assez simple.
1. Éliminer manuellement la moisissure
La première chose à faire, et la plus importante, est d’enlever autant de moisissure que possible. Il suffit de prendre une serviette en papier mouillée et d’essuyer délicatement toutes les feuilles touchées. Cela peut prendre un certain temps et il est important de procéder avec douceur.
2. Bicarbonate de potassium
Fongicide naturel, le bicarbonate de potassium crée une couche fortement alcaline à la surface de la plante, qui pénètre la paroi cellulaire des spores de la moisissure, les empêchant de se développer ou de se reproduire.
Il suffit de mélanger environ 10 grammes à un litre d’eau et d’ajouter quelques gouttes d’huile végétale ou de savon doux pour la vaisselle (cela permet à la solution d’adhérer aux feuilles). Ensuite pulvérise doucement et uniformément ce mélange sur toutes les zones affectées de ta plante de cannabis.
3. Bicarbonate de soude
Moins efficace mais plus facile à se procurer que le bicarbonate de potassium, le bicarbonate de soude fonctionne de la même manière. Il suffit de mélanger environ 15 grammes à un litre d’eau et à quelques gouttes de produit vaisselle doux ou d’huile végétale, puis de vaporiser les zones concernées.
4. Lait
Le lait est une autre solution entièrement naturelle pour lutter contre l’oïdium. Cela peut sembler absurde, mais son utilisation dans ce contexte repose sur des bases scientifiques très concrètes. Si le pH de base du lait est légèrement acide (environ 6,5), il devient beaucoup plus alcalin au contact des plantes (en particulier lorsqu’il est exposé à la lumière du soleil), ce qui le rend inhospitalier pour les champignons. Pusieurs protéines du lait (par exemple la caséine) peuvent se lier à la surface d’une plante et augmenter le pH de la solution.
En outre, le lait déclenche la réponse immunitaire de la plante, ce qui la rend plus apte à lutter contre les infections. Ces protéines, lorsqu’elles sont exposées à la lumière du soleil, subissent une réaction photochimique qui produit des composés aux propriétés fongicides.
Pour utiliser du lait, il suffit de préparer un mélange composé d’une part de lait et de neuf parts d’eau (1:9), de bien mélanger et de vaporiser directement sur les surfaces affectées, à la lumière directe. Renouvelle l’application de ce mélange une fois par semaine pendant les semaines suivantes ou jusqu’à ce que la moisissure ait complètement disparu.
5. Huile de neem
L’huile de neem est un traitement des plus polyvalents dont d’innombrables cultivateurs chantent les louanges, à raison. Cette huile naturelle contient plusieurs composés aux effets antifongiques et antimicrobiens redoutables. En outre, elle stimule le système immunitaire de la plante de diverses manières.
Pour utiliser l’huile de neem, il suffit d’en mélanger avec de l’eau en suivant les instructions de l’emballage (généralement 5 à 10 ml d’huile par litre) ainsi que quelques gouttes d’huile végétale ou de savon de vaisselle doux, avant vaporiser les feuilles légèrement et de manière uniforme. Répète l’opération tous les 7 à 14 jours jusqu’à ce que l’oïdium ait disparu.
L’huile de neem est à la fois un excellent remède et une bonne prévention contre tout ce qui peut se développer sur les plantes de cannabis, de l’oïdium aux tétranyques. Consulte notre guide détaillé sur la lutte contre les parasites pour savoir comment garder ta plante en bonne santé.
6. Fongicides
Des fongicides chimiques peuvent s’avérer nécessaires dans les cas plus graves. Cependant, si l’infestation a atteint ce stade, le plus simple est peut-être d’éliminer la plante et de recommencer. Beaucoup de mélanges fongicides contiennent de grandes quantités de soufre, ce qui risque d’affecter le goût et l’odeur des fleurs. En outre, ces produits chimiques sont incroyablement agressifs et peuvent (en grandes quantités) endommager la plante .
Comment traiter l’oïdium sur les plantes en floraison ?
Toute matière pulvérisée sur les bourgeons est absorbée, piégée à l’intérieur, et peut mettre des semaines ou des mois à disparaître. Si tu remarques de la poudre blanche avant la floraison, il vaudrait mieux t’en occuper avant de passer à un cycle d’éclairage 12/12.
Si l’oïdium ne commence à apparaître qu’au milieu de la floraison, il est encore possible d’y remédier. Parmi les solutions ci-dessus, le bicarbonate de potassium est la plus sûre car c’est il contient moins de produits chimiques agressifs. Quel que soit le produit utilisé, ne vaporise jamais les fleurs directement. Bien que l’oïdium puisse vivre dans les fleurs, il commence généralement sur les feuilles, c’est pourquoi il est primordial de le traiter tôt.
Si tu commences à le voir pousser sur ou près des fleurs, utilise un coton-tige ou une gaze stérile pour tamponner légèrement les feuilles environnantes avec le traitement de ton choix, en prenant soin d’éviter les fleurs dans la mesure du possible. Quel que soit le traitement choisi, ne l’applique pas au cours des 2-3 dernières semaines de la floraison.
Comment prévenir l’oïdium
Tous ces traitements peuvent également être utilisés à titre préventif. En outre, plusieurs mesures doivent être prises pour aider à prévenir la survenue de l’oïdium dans ton jardin.
1. Contrôler l’humidité
En tant que champignon, l’oïdium prolifère dans l’humidité. Pour les plantes de cannabis, elle devrait se situer autour de 60-65 % pendant la phase végétative et 40 % pendant la floraison. Comme nous l’avons mentionné, l’oïdium est plus courant dans les zones où le taux d’humidité est supérieur à 60 % ; en le maintenant à un niveau plus bas, tu aides tes plantes tout en prévenant les moisissures. Un simple déshumidificateur est un excellent choix pour presque toutes les chambres de culture.
2. Assurer la propreté de ton espace de culture
Nettoie toujours soigneusement ton espace de culture avant et après chaque culture. L’alcool isopropylique et le peroxyde d’hydrogène sont deux excellents choix pour stériliser ton espace et tous les outils que tu pourrais utiliser ; lave-toi les mains et nettoie tes outils avant de travailler sur tes plantes de cannabis.
Il est également important d’enlever régulièrement les feuilles tombées ou mortes afin d’éviter la propagation des champignons. Une fois qu’une feuille a été endommagée, elle ne se rétablit pas. Enlève immédiatement les feuilles endommagées ou mortes afin de minimiser la propagation d’éventuels agents pathogènes.
3. Donner de l’espace aux plantes
L’oïdium se forme généralement là où les feuilles se chevauchent, car la circulation d’air dans ces zones est généralement plus faible. Bien qu’un certain chevauchement soit plus ou moins inévitable, il est toujours bon de prendre des mesures pour attacher les branches et éviter qu’elles ne se rapprochent trop.
4. Utiliser des lampes UVC
Les lampes UVC émettent des rayons ultraviolets dans la « bande C », dont la longueur d’onde est beaucoup plus courte que celle des rayons UVA ou UVB. Cette longueur d’onde courte confère à la lumière des lampes UVC des propriétés antimicrobiennes uniques. Elle sont donc de plus en plus utilisées dans de nombreux environnements stériles, des salles d’opération à la transformation des aliments.
Ces lampes ne sont pas conçues pour être un éclairage supplémentaire dans ton espace de culture, et trop de lumière UVC pourrait même gravement endommager tes plantes de cannabis. Elles doivent plutôt être utilisées dans le cadre de l’entretien courant des plantes ou comme traitement ponctuel contre des maladies telles que l’oïdium. Utilise toujours des gants et des lunettes de protection lorsque tu manipules des lampes UVC et consulte les consignes de sécurité du fabricant.
Avec une simple lampe UVC portative, il est possible de désinfecter complètement une surface en quelques minutes. À noter : cette méthode doit être utilisée en combinaison avec d’autres traitements pour s’assurer de ne rien laisser derrière soi.
5. Filtres à air
Tout ventilateur ou toute ventilation risque de répandre des spores d’oïdium. Il importe donc de prendre des précautions. Les filtres HEPA sont un moyen simple et rentable de réduire considérablement l’exposition de tes plantes de cannabis à de nombreuses maladies transmises par l’air.
Puis-je fumer de la weed contaminée par l’oïdium ?
Si tu vois de l’oïdium sur des bourgeons séchés, jette-les. La consommation de fleurs couvertes d’oïdium n’est PAS recommandée. Bien que la souche de champignon qui cause cette maladie ne soit pas directement nocive, l’inhalation de spores fongiques peut entraîner toute une série de problèmes respiratoires. Il convient également de noter que l’herbe peut même développer de l’oïdium une fois qu’elle a été séchée si elle n’est pas stockée correctement, alors vérifie toujours que ton herbe ne présente pas de signes ou d’odeurs de moisissure.
L’oïdium est odieux
Tôt ou tard, tout cultivateur sera confronté à l’oïdium. S’il n’est pas traité, il peut complètement ruiner une récolte, mais quelques mesures simples suffisent à garder tes plantes de cannabis en bonne santé. Nous espérons que tu as trouvé cet article à temps pour remédier au problème ! Tu as des questions ou des conseils ? Partage-les ci-dessous !